22 mai 2022. Conversation avec Luba Jurgenson (Le Semeur d’yeux, Verdier, 2022)) et Semezdin Mehmedinović (Le matin où j’aurais dû mourir, Le Bruit du monde, 2022, trad. Chloé Billon) modérée par Lucie Campos. En partenariat avec le programme Joli mois de l’Europe.
Luba Jurgenson
« Il est évident que la violence historique, une violence extrême, ne peut être intégrée dans une culture sans passer par le récit. Le récit fait en sorte qu’on puisse parler de ces évènements traumatiques, qu’ils aient une place dans notre culture.
(…) Le corps est immergé dans l’Histoire, le corps est un acteur politique. Il fait partie de ce qui est engagé. Le corps vivant et le corps mort sont une trace, une archive qui déconstruisent le mensonge. »
Semezdin Mehmedinović
« Il existe une culture de l’oubli parce les gens ont besoin d’oublier. On se dit que les souvenirs et la mémoire sont importants et que l’oubli est un manque. Pourtant parfois c’est la mémoire qui est problématique parce qu’on se souvient d’évènements traumatiques qu’on aimerait oublier. Je pense que l’oubli n’existe pas, tout ce qui est arrivé existe.
(…) Je parle tout le temps de la guerre et de l’amour. C’est comme une balance : tout ce qui est traumatique d’un côté est racheté par l’émotion et l’amour de l’autre. »
22 mai 2022. Conversation avec Luba Jurgenson (Le Semeur d’yeux, Verdier, 2022)) et Semezdin Mehmedinović (Le matin où j’aurais dû mourir, Le Bruit du monde, 2022, trad. Chloé Billon) modérée par Lucie Campos. En partenariat avec le programme Joli mois de l’Europe.
Luba Jurgenson
« Il est évident que la violence historique, une violence extrême, ne peut être intégrée dans une culture sans passer par le récit. Le récit fait en sorte qu’on puisse parler de ces évènements traumatiques, qu’ils aient une place dans notre culture.
(…) Le corps est immergé dans l’Histoire, le corps est un acteur politique. Il fait partie de ce qui est engagé. Le corps vivant et le corps mort sont une trace, une archive qui déconstruisent le mensonge. »
Semezdin Mehmedinović
« Il existe une culture de l’oubli parce les gens ont besoin d’oublier. On se dit que les souvenirs et la mémoire sont importants et que l’oubli est un manque. Pourtant parfois c’est la mémoire qui est problématique parce qu’on se souvient d’évènements traumatiques qu’on aimerait oublier. Je pense que l’oubli n’existe pas, tout ce qui est arrivé existe.
(…) Je parle tout le temps de la guerre et de l’amour. C’est comme une balance : tout ce qui est traumatique d’un côté est racheté par l’émotion et l’amour de l’autre. »