En 1958, commentant le premier roman d’un jeune écrivain, Aragon écrivait dans Les Lettres françaises : « Je n’ai jamais rien demandé à ce que je lis que le vertige : merci à qui me fait me perdre, et il suffit d’une phrase, d’une de ces phrases où la tête part, où c’est une histoire qui vous prend. Aucune règle, ne préside à ce chancellement pour quoi je donnerais tout l’or du monde. » Il y a beaucoup de choses qu’on ne peut pas demander à l’œuvre d’Aragon. Il y en a beaucoup qu’on ne peut accepter d’elle qu’avec la plus haute prudence. Mais, quant au vertige, il n’est que peu d’écrivains qui aient su le susciter avec tant d’excès et de virtuosité.
En 1958, commentant le premier roman d’un jeune écrivain, Aragon écrivait dans Les Lettres françaises : « Je n’ai jamais rien demandé à ce que je lis que le vertige : merci à qui me fait me perdre, et il suffit d’une phrase, d’une de ces phrases où la tête part, où c’est une histoire qui vous prend. Aucune règle, ne préside à ce chancellement pour quoi je donnerais tout l’or du monde. » Il y a beaucoup de choses qu’on ne peut pas demander à l’œuvre d’Aragon. Il y en a beaucoup qu’on ne peut accepter d’elle qu’avec la plus haute prudence. Mais, quant au vertige, il n’est que peu d’écrivains qui aient su le susciter avec tant d’excès et de virtuosité.