Qu’il se penche sur les mondes invisibles des rituels chamaniques en Sibérie ou sur les pratiques de chasse dans les communes rurales françaises, Charles Stépanoff ne cesse d’interroger le rapport paradoxal de l’humain au non-humain. Après des études de philosophie à l’École normale supérieure, il soutient une thèse en anthropologie sur le chamanisme de peuples turcophones de Sibérie du Sud (2007). Il étudie les modes de vie (Nomadismes d’Asie centrale et septentrionale, Armand Colin, 2013) et les cosmologies des sociétés boréales (Voyager dans l’invisible. Techniques chamaniques de l’imagination, « Les empêcheurs de penser en rond », La Découverte 2019). Membre du Laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France et directeur d’études de l’École des hautes études en sciences sociales, il mène aussi des enquêtes de terrain pour analyser en profondeur les rituels ruraux, les résistances à la modernité et l’érosion de la biodiversité. Son dernier ouvrage, L’animal et la mort. Chasses, modernité et crise du sauvage (« Sciences sociales du vivant », La Découverte, 2021), récompensé par le Prix de l’essai France culture-Arte 2021 et le Prix François Sommer 2022, interroge la violence exercée par l’homme sur le vivant. Il est l’aboutissement d’une enquête de deux ans dans les milieux ruraux français pour y comprendre les rapports complexes entre chasse, exploitation et compassion.
Légende et crédits photo : Enquêtes sur l’humain et le non-humain. Conversation avec Charles Stépanoff Musée des Conluences Lyon le 17 novembre 2021
Qu’il se penche sur les mondes invisibles des rituels chamaniques en Sibérie ou sur les pratiques de chasse dans les communes rurales françaises, Charles Stépanoff ne cesse d’interroger le rapport paradoxal de l’humain au non-humain. Après des études de philosophie à l’École normale supérieure, il soutient une thèse en anthropologie sur le chamanisme de peuples turcophones de Sibérie du Sud (2007). Il étudie les modes de vie (Nomadismes d’Asie centrale et septentrionale, Armand Colin, 2013) et les cosmologies des sociétés boréales (Voyager dans l’invisible. Techniques chamaniques de l’imagination, « Les empêcheurs de penser en rond », La Découverte 2019). Membre du Laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France et directeur d’études de l’École des hautes études en sciences sociales, il mène aussi des enquêtes de terrain pour analyser en profondeur les rituels ruraux, les résistances à la modernité et l’érosion de la biodiversité. Son dernier ouvrage, L’animal et la mort. Chasses, modernité et crise du sauvage (« Sciences sociales du vivant », La Découverte, 2021), récompensé par le Prix de l’essai France culture-Arte 2021 et le Prix François Sommer 2022, interroge la violence exercée par l’homme sur le vivant. Il est l’aboutissement d’une enquête de deux ans dans les milieux ruraux français pour y comprendre les rapports complexes entre chasse, exploitation et compassion.