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Le devenir de nos mémoires

12 mai 2023. Conversation avec Lola Lafon (Quand tu écouteras cette chanson, Stock, 2022, Prix Décembre) et Maria Stepanova (En mémoire de la mémoire, Stock, 2022, Trad. Anne Coldefy-Faucard) modérée par Lucie Campos.

Lola Lafon

« Je pense que la Shoah et la fiction, ce n’est pas compatible. Alors j’ai essayé de viser l’exactitude, pas la vérité mais l’exactitude.

(…) La figure de ma grand-mère comme figure littéraire était importante pour moi. J’avais envie de raconter la vie de cette femme de ménage qui quitte la Pologne pour devenir manucuriste à Paris, et qui ne savait pas lire mais qui était pourtant très littéraire.

(…) Mon outil contre le sentimentalisme, c’est de ne pas être une adoratrice d’Anne Frank. Je me méfie aussi beaucoup de la psychologie. J’ai compris que l’obscénité était d’avoir fait de son journal, un symbole de vie. »

Maria Stepanova

« Effectivement, la précision est importante; la douceur malgré ce qu’il se passe autour de nous; la multiplicité aussi parce que nous n’avons pas tous le même passé. La littérature peut nous guérir.

(…) Ce livre, j’ai commencé à l’écrire quand j’avais 10 ans. Je savais déjà que j’étais censée écrire l’histoire de ma famille. J’étais aussi la seule vraiment lettrée. Je savais que ma famille comptait sur moi pour l’écrire.

(…) Aujourd’hui, le roman contemporain n’a plus besoin d’être de la fiction. Mon arrière-grand-mère était une révolutionnaire, emprisonnée à Saint-Pétersbourg. Mais je ne voulais pas écrire sur elle car je n’ai pas envie de parler à la place des morts. »

  • Saison 2022/2023

Le devenir de nos mémoires

12 mai 2023. Conversation avec Lola Lafon (Quand tu écouteras cette chanson, Stock, 2022, Prix Décembre) et Maria Stepanova (En mémoire de la mémoire, Stock, 2022, Trad. Anne Coldefy-Faucard) modérée par Lucie Campos.

Lola Lafon

« Je pense que la Shoah et la fiction, ce n’est pas compatible. Alors j’ai essayé de viser l’exactitude, pas la vérité mais l’exactitude.

(…) La figure de ma grand-mère comme figure littéraire était importante pour moi. J’avais envie de raconter la vie de cette femme de ménage qui quitte la Pologne pour devenir manucuriste à Paris, et qui ne savait pas lire mais qui était pourtant très littéraire.

(…) Mon outil contre le sentimentalisme, c’est de ne pas être une adoratrice d’Anne Frank. Je me méfie aussi beaucoup de la psychologie. J’ai compris que l’obscénité était d’avoir fait de son journal, un symbole de vie. »

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« Effectivement, la précision est importante; la douceur malgré ce qu’il se passe autour de nous; la multiplicité aussi parce que nous n’avons pas tous le même passé. La littérature peut nous guérir.

(…) Ce livre, j’ai commencé à l’écrire quand j’avais 10 ans. Je savais déjà que j’étais censée écrire l’histoire de ma famille. J’étais aussi la seule vraiment lettrée. Je savais que ma famille comptait sur moi pour l’écrire.

(…) Aujourd’hui, le roman contemporain n’a plus besoin d’être de la fiction. Mon arrière-grand-mère était une révolutionnaire, emprisonnée à Saint-Pétersbourg. Mais je ne voulais pas écrire sur elle car je n’ai pas envie de parler à la place des morts. »

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