Cet article a été rédigé par les élèves de terminale du lycée Rosa Parks,

accompagnés par leur enseignante Mme Moutier

 

Le 14 novembre 2024, dans le cadre du Bureau des Idées, les élèves de terminale européenne du lycée Rosa Parks ont eu l’opportunité de rencontrer deux journalistes lituaniens, Karolis Vyšniauskas et Indrė Kiršaitė.

Cet échange enrichissant a permis aux élèves de découvrir les défis et les opportunités de la pratique du journalisme en Lituanie, un pays qui bénéficie d’une plus grande liberté d’expression que certains de ses voisins comme la Biélorussie.

Accompagnés de leur enseignante d’anglais, Sylvie Moutier, les élèves ont réfléchi à la manière dont le journalisme est pratiqué en Lituanie, mais également dans d’autres pays membres de l’Union Européenne. Le point de départ de leur discussion fut une déclaration marquante des journalistes : « Nous voulions créer de nouvelles formes de journalisme ». Inspirés par cette perspective, les élèves ont exprimé leur propre ambition : renouveler la relation des jeunes avec le journalisme.

Trois constats et des propositions concrètes :

Suite à la rencontre, les élèves ont participé à un atelier au cours duquel ils ont identifié trois problématiques majeures liées à leur expérience de la presse et des médias, accompagnées de propositions ambitieuses pour y répondre.

 

Constat n°1 – Une difficulté d’accès à la presse.

Les élèves ont souligné les obstacles qu’ils rencontrent pour accéder à une information de qualité. En tant que lycéens, leurs moyens financiers limités rendent difficile l’accès à la presse, en particulier la presse internationale.

Propositions :

1. Mettre en place des abonnements prépayés ou gratuits destinés aux mineurs et/ou étudiants ou encore offrir de abonnements collectifs à chaque établissement scolaire, pour un accès à l’ensemble des journaux, y compris à la presse internationale. Il existe déjà la plateforme Europresse, mais elle est très onéreuse pour les établissements.

2. Rendre l’accès aux archives des journaux gratuitement accessible via un moteur de recherche ergonomique et intuitif.

 

Constat n°2 – Un manque de diversité de l’information.

Les jeunes regrettent l’absences de points de vue variés dans les médias et une couverture souvent focalisée sur un nombre limité de perspective ou de sujets.

Propositions :

3. Créer une plateforme ou une revue qui réunirait des extraits d’articles issus de différents journaux, avec des points de vue divergents sur un même thème. Cet outil aiderait les lecteurs à identifier les orientations éditoriales des journaux et à se forger une opinion personnelle.

4. Diversifier davantage les actualités dans la presse : inclure des articles issus de pays moins souvent représentés, et créer des rubriques spécifiques dans les grands journaux pour mettre en lumière des journalistes indépendants.

 

Constat n°3 – La difficulté à vérifier les informations diffusées sur les réseaux sociaux.

Face à la prolifération des fake news sur les réseaux sociaux, les élèves ont exprimé le besoin d’outils pour mieux appréhender la véracité des informations.

Propositions :

5. Instaurer des ateliers ou des clubs de journalisme dans les lycées et collèges permettant d’apprendre les bases du journalisme et la vérification des sources.

6. Créer une certification officielle pour faciliter l’identification de la véracité des faits exposés dans les médias.

7. Intégrer des fonctionnalités de « fact-checking » sur tous les réseaux sociaux pour limiter la propagation des fake news.

 

Ce travail de réflexion et d’engagement mené par les élèves montrent que la jeunesse est prête à relever les défis d’une information libre, plurielle et de qualité. Les propositions formulées ne se limitent pas à leur établissement, mais constituent une invitation à l’action pour les décideurs politiques.

Offrir aux jeunes les moyens d’accéder à l’information diverse et fiable, tout en les formant à la critique des contenus médiatiques, est essentiel pour préparer les citoyens éclairés de demain.