C’est Boris Vian qui semble avoir inventé l’usage argotique du mot tube, pour désigner une chanson à succès. C’est-à-dire, le plus souvent, une chanson quelconque, qui ressemble à toutes les autres et qui chante volontiers sa banalité même. Or, ces mélodies, ces airs comme ça nous hantent, prolifèrent en nous comme des vers d’oreille. Jusqu’à devenir parfois la bande-son de notre vie, commémorant tel moment passé, tel vécu singulier. Comment penser cette conjonction paradoxale, propre sans doute aux tubes, entre le plus banal et le plus singulier ? Comment le cliché musical qui circule jusqu’à l’usure peut-il être porteur de l’unique, d’un affect à nul autre pareil ?
C’est Boris Vian qui semble avoir inventé l’usage argotique du mot tube, pour désigner une chanson à succès. C’est-à-dire, le plus souvent, une chanson quelconque, qui ressemble à toutes les autres et qui chante volontiers sa banalité même. Or, ces mélodies, ces airs comme ça nous hantent, prolifèrent en nous comme des vers d’oreille. Jusqu’à devenir parfois la bande-son de notre vie, commémorant tel moment passé, tel vécu singulier. Comment penser cette conjonction paradoxale, propre sans doute aux tubes, entre le plus banal et le plus singulier ? Comment le cliché musical qui circule jusqu’à l’usure peut-il être porteur de l’unique, d’un affect à nul autre pareil ?