« Mais moi, quand je ferme les yeux, je descends d’abord comme un noyé dans les eaux limoneuses du fleuve Chari, qui trace la frontière entre le Tchad et le Cameroun, où furent jetés tant d’hommes, de femmes et même d’enfants, parfois encore vivants, les mains ligotées dans le dos ou enfermés dans une gibecière. Je sombre avec eux vers le sable et l’argile, au milieu du vert et du brun, croisant des algues violettes, des tessons de poteries et des écailles de crocodile. »
« Mais moi, quand je ferme les yeux, je descends d’abord comme un noyé dans les eaux limoneuses du fleuve Chari, qui trace la frontière entre le Tchad et le Cameroun, où furent jetés tant d’hommes, de femmes et même d’enfants, parfois encore vivants, les mains ligotées dans le dos ou enfermés dans une gibecière. Je sombre avec eux vers le sable et l’argile, au milieu du vert et du brun, croisant des algues violettes, des tessons de poteries et des écailles de crocodile. »