Cet essai a paru en mars 1961, au moment le plus tragique de la guerre d’Algérie : au lendemain du référendum sur l’autodétermination, qui ouvrait la voie à une négociation sur l’indépendance, et à la veille de l’insurrection du « quarteron de généraux », comme l’avait baptisé le général de Gaulle, décidé à mobiliser les Européens pour conserver l’Algérie française. Revenu d’Algérie, où il avait été professeur à Oran de 1958 à 1960, Pierre Nora avait écrit à la hâte ce petit livre, mélange qui tenait du pamphlet de citoyen en colère, du récit d’une expérience vécue et de l’analyse historienne.
Cet essai a paru en mars 1961, au moment le plus tragique de la guerre d’Algérie : au lendemain du référendum sur l’autodétermination, qui ouvrait la voie à une négociation sur l’indépendance, et à la veille de l’insurrection du « quarteron de généraux », comme l’avait baptisé le général de Gaulle, décidé à mobiliser les Européens pour conserver l’Algérie française. Revenu d’Algérie, où il avait été professeur à Oran de 1958 à 1960, Pierre Nora avait écrit à la hâte ce petit livre, mélange qui tenait du pamphlet de citoyen en colère, du récit d’une expérience vécue et de l’analyse historienne.