Motif polysémique, exprimant tantôt la vanité de l’existence, tantôt le souci et sceau de l’éternelle souffrance, la bulle de savon a été hissée au statut de métaphore générale de l’existence (l’homo bulla) dans la littérature latine, médiévale et renaissante. Plus récemment, celle-ci a été mobilisée par l’éthologie, la physique ou la cosmologie comme prisme pour comprendre le monde.
Pierre Zaoui renverse radicalement ce sens assigné. Pourquoi la bulle de savon n’exprimerait-elle que la nullité de toute chose ici-bas ? N’est-elle pas tout autant un jeu, simple, modeste, que tous les en- fants ont à un moment ou un autre pratiqué ? Sa rotondité et sa fragi- lité sont aussi les symboles de l’éternité de l’instant, d’une vie sans crainte. Sa dimension ludique échappe à toute grammaire. Toute une philosophie du jeu et du rire peut s’élaborer à travers sa plasticité.
Par une série de courts traités abordant de grandes thématiques (le désir, la mort, l’écologie, la pauvreté…), ce court livre déploie une phi- losophie qui redonne à l’enfance toute sa richesse conceptuelle sans l’écraser de plomb. On y croise aussi bien Rembrandt et Chardin que des questions classiques – le désir, la pauvreté, la mort – travaillées par les grandes figures de l’histoire de la pensée et des arts (de Platon, Erasme, Sénèque à la Bruyère, en passant par Baudelaire, Maurice Blanchot, Cartier Bresson et Helen Levitt), le tout dans une écriture tournoyante, qui soutient qu’il n’y a de sens à faire de la philosophie que pour se sentir tout à la fois un peu plus léger et moins égaré.
Motif polysémique, exprimant tantôt la vanité de l’existence, tantôt le souci et sceau de l’éternelle souffrance, la bulle de savon a été hissée au statut de métaphore générale de l’existence (l’homo bulla) dans la littérature latine, médiévale et renaissante. Plus récemment, celle-ci a été mobilisée par l’éthologie, la physique ou la cosmologie comme prisme pour comprendre le monde.
Pierre Zaoui renverse radicalement ce sens assigné. Pourquoi la bulle de savon n’exprimerait-elle que la nullité de toute chose ici-bas ? N’est-elle pas tout autant un jeu, simple, modeste, que tous les en- fants ont à un moment ou un autre pratiqué ? Sa rotondité et sa fragi- lité sont aussi les symboles de l’éternité de l’instant, d’une vie sans crainte. Sa dimension ludique échappe à toute grammaire. Toute une philosophie du jeu et du rire peut s’élaborer à travers sa plasticité.
Par une série de courts traités abordant de grandes thématiques (le désir, la mort, l’écologie, la pauvreté…), ce court livre déploie une phi- losophie qui redonne à l’enfance toute sa richesse conceptuelle sans l’écraser de plomb. On y croise aussi bien Rembrandt et Chardin que des questions classiques – le désir, la pauvreté, la mort – travaillées par les grandes figures de l’histoire de la pensée et des arts (de Platon, Erasme, Sénèque à la Bruyère, en passant par Baudelaire, Maurice Blanchot, Cartier Bresson et Helen Levitt), le tout dans une écriture tournoyante, qui soutient qu’il n’y a de sens à faire de la philosophie que pour se sentir tout à la fois un peu plus léger et moins égaré.