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Politique du sauvetage

Avec Camille Louis, Fabrice Bourlez et Laurent de Sutter

Qu’est-ce que sauver ? Dans la conception héroïque du sauvetage qui demeure la règle des représentations culturelles, être sauvé.e implique une passivité, une reddition à la force de quelque chose ou quelqu’un d’autre, qui nous sauve à notre place. Dans le contexte d’un monde en proie à l’autodestruction, où ce qui ravage est précisément ce qui doit être sauvé, une telle conception du sauvetage est désormais obsolète – si elle n’a jamais été d’actualité ailleurs que dans les romans, les récits, les histoires. À la question « comment sauver ? » doit se substituer la question « comment se sauver ? », comment nous sauver à partir du lieu qui est précisément celui dont il s’agit de se sauver – lequel n’est autre que nous-même, que ce que nous avons créé. Comment sauver ce que nous avons perdu ; comme sauver les êtres et les choses, les corps et les âmes, les idées et les mots, les mondes et les fictions, que nous avons mis tant en péril : telle devrait être l’horizon politique premier du présent. Un tel horizon, toutefois, ne peut être ni accusateur, ni moral, ni enté dans une éthique du soin, de la bienveillance ou de l’hospitalité. Sauver, s’il s’agit de se sauver soi-même en se sauvant de soi-même, ne peut être qu’une tâche cruelle – aussi cruelle que la violence qui a rendu le sauvetage nécessaire. Comment se sauver, donc ? Comment inventer une politique du sauvetage qui ne soit pas niaise ? Comment inventer une forme active, délibérée, affirmative, du sauvetage ? Comment se sauver, dès lors qu’on sait qu’on ne sera jamais sauf ?

  • Saison 2021/2022

Politique du sauvetage

Avec Camille Louis, Fabrice Bourlez et Laurent de Sutter

Qu’est-ce que sauver ? Dans la conception héroïque du sauvetage qui demeure la règle des représentations culturelles, être sauvé.e implique une passivité, une reddition à la force de quelque chose ou quelqu’un d’autre, qui nous sauve à notre place. Dans le contexte d’un monde en proie à l’autodestruction, où ce qui ravage est précisément ce qui doit être sauvé, une telle conception du sauvetage est désormais obsolète – si elle n’a jamais été d’actualité ailleurs que dans les romans, les récits, les histoires. À la question « comment sauver ? » doit se substituer la question « comment se sauver ? », comment nous sauver à partir du lieu qui est précisément celui dont il s’agit de se sauver – lequel n’est autre que nous-même, que ce que nous avons créé. Comment sauver ce que nous avons perdu ; comme sauver les êtres et les choses, les corps et les âmes, les idées et les mots, les mondes et les fictions, que nous avons mis tant en péril : telle devrait être l’horizon politique premier du présent. Un tel horizon, toutefois, ne peut être ni accusateur, ni moral, ni enté dans une éthique du soin, de la bienveillance ou de l’hospitalité. Sauver, s’il s’agit de se sauver soi-même en se sauvant de soi-même, ne peut être qu’une tâche cruelle – aussi cruelle que la violence qui a rendu le sauvetage nécessaire. Comment se sauver, donc ? Comment inventer une politique du sauvetage qui ne soit pas niaise ? Comment inventer une forme active, délibérée, affirmative, du sauvetage ? Comment se sauver, dès lors qu’on sait qu’on ne sera jamais sauf ?

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