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Plateforme collaborative des publics

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Les terminales 6 du lycée Condorcet sont heureux de vous présenter leur 10 propositions pour l’avenir

Lors du festival Mode d’Emploi, qui s’est tenu en novembre, les élèves du lycée Condorcet ont rencontré Corinne Morel Darleux. Ils ont échangé autour de son livre Être heureux avec moins ? (La Martinière Jeunesse, 2023). À la suite de cette rencontre, ils ont réfléchi à dix propositions pour l’avenir, que vous pouvez découvrir ci-dessous.

Consommer utilement

Il serait plus moral de consommer utilement des choses qui nous rendent heureux. Pour cela, il faudrait, avant de changer un objet par exemple, se demander si le remplacement de cet objet est vraiment nécessaire. Par exemple, si l’envie nous vient de remplacer un clavier, il faudrait d’abord se demander si le remplacement est vraiment indispensable ou s’il n’est pas dû à une quelconque influence. Nous pouvons donc faire un “projet pan”, c’est-à-dire consommer l’entièreté des produits que l’on possède avant d’en acheter de nouveaux. Pour mettre en place ce projet il faudrait donc diffuser des messages radiophoniques ou publicitaires (télévision, affiche dans la rue…) et encourager les entreprises à réparer plutôt que de jeter les objets endommagés. Ceci inciterait les citoyens à ne plus jeter directement les objets abîmés et à se tourner davantage vers la réparation. Ceci contribuerait à notre plaisir car les modifications apportées pourraient être plus conformes à nos goûts.

Consommer éthiquement

Afin d’avoir une consommation moralement acceptable, les consommateurs et les citoyens devraient être informés de la provenance de chaque objet (vêtements, objets numériques, nourriture…). Par conséquent, les industriels et producteurs devraient être obligés d’indiquer la provenance de leurs produits ainsi que les conditions de travail de leurs employés. Cela permettrait à la population d’être véritablement consciente des conditions de production de chaque produit, de chaque objet qu’il achète. A ceci pourrait s’ajouter la diffusion de spots télévisés (documentaires montrant les conditions de travail des travailleurs chinois par exemple) afin que les citoyens comprennent l’impact de leurs achats, et mesurent leur participation au maintien d’un système injuste, qui exploite des personnes pour produire en masse et à bas coûts.

Repenser nos désirs

Il est essentiel de repenser ses choix de consommation en se posant la question : « En ai-je vraiment besoin ? » Cette remise en question permet de réfléchir aux conséquences de nos actions, évitant ainsi de consommer sans penser. Il est crucial de ne pas céder aux désirs superficiels, comme ceux encouragés par des techniques marketing telles que les produits en édition limitée ou ceux annoncés comme bientôt “en rupture de stock”. Pour se contrôler, il est préférable d’attendre avant d’acheter, notamment pour des vêtements à la mode ou des nouvelles collections. Par exemple, au lieu d’acheter de nouveaux vêtements, on peut apprendre à les recoudre ou même à coudre ses propres pièces. Pour cela, il serait nécessaire d’instaurer des cours de couture sous forme associative qui bénéficieraient aux familles, enfants et seniors. Une consommation responsable passe également par des choix réfléchis, comme choisir une destination de voyage plus proche pour réduire son empreinte carbone. Les agences de voyages devraient alors indiquer la consommation de CO2 pour chaque vol. Il est donc important de distinguer les désirs essentiels de ceux qui sont superficiels et privilégient des alternatives durables.

 

Créer une institution dédiée à la protection de l’environnement

Des conseils départementaux pourraient être organisés tous les 6 mois avec des citoyens tirés au sort : ils proposeraient une mesure écologique. Ces mesures seraient ensuite proposées par le préfet du département à une seconde assemblée citoyenne (représentative de l’entièreté du territoire français) qui serait mobilisée pour valider une de ces propositions. Ainsi tous les 6 mois, une nouvelle loi ou mesure pourrait être mise en place en France.

Encadrer les débats et discours relatifs au climat 

  1. a) sanctionner (par une amende) une personne qui proclamerait publiquement un discours climato-sceptique et/ou incitant à la haine envers des mouvements écologistes (exemple : l’utilisation du mot « écoterrorisme », « écologie punitive » serait punie) : les fonds récoltés par les amendes seraient reversés à des associations pour le climat.
  2. b) exiger l’intervention de scientifiques (de différents bords politiques) dans les débats médiatisés touchant aux questions environnementales qui seraient encadrés par une institution type Arcom.

 

Mettre en place des interdictions et des taxes 

a)Taxes et interdictions

La mise en place d’interdictions et de taxes auraient pour but de réduire les stratégies commerciales abusives qui poussent à la surconsommation.

  • Ceci impliquerait d’instaurer des taxes sur les entreprises utilisant des publicités agressives et des offres trompeuses incitant à l’achat impulsif. Les sociétés de fast-fashion, comme Temu, Shein, Aliexpress ou encore Amazon, dont le modèle repose sur la production massive à bas coût, seraient également concernées par ces mesures fiscales.
  • De plus, il serait nécessaire de limiter l’impact des plateformes d’e-commerce mondiales en appliquant des taxes douanières plus élevées sur les produits non-essentiels importés (exemple : cosmétiques, accessoires de mode, vêtements).
  • Dans le même temps, il faudrait contraindre les entreprises qui ne respectent pas les normes internationales, telles que celles définies par la COP21, visant à limiter le réchauffement climatique à inférieur à 1,5°C. Chaque entreprise devrait donc mesurer ses émissions de gaz à effet de serre. Si ces émissions dépassent les seuils autorisés, des taxes supplémentaires seraient imposées afin de les restreindre davantage.
  1. b) Subventions

Pour accompagner ces règlements, des subventions devraient être accordées aux entreprises respectant des critères de production éthique, durable et transparente, afin de favoriser un modèle économique plus responsable.

 

Éduquer et sensibiliser : 

Des campagnes d’information devraient également souligner que les relations humaines et les expériences de vie sont plus enrichissantes que les biens matériels. L’éducation joue un rôle fondamental : il conviendrait d’intégrer dans les programmes scolaires des cours sur la simplicité volontaire, des cours de réflexion et d’autonomie. Par exemple, les établissements scolaires pourraient faire intervenir, sur certaines journées, des techniciens qui apprendraient aux élèves à réparer leurs objets du quotidien tels que leurs vélos, ou encore les ordinateurs qui se démocratisent de plus en plus. Ces programmes pourraient inclure des rencontres avec des philosophes comme nous avons pu le faire avec Mme Morel-Darleux qui pratique cela dans la vie de tous les jours, dans le but justement de réfléchir au bonheur et à la satisfaction intérieure, tout en valorisant les autres moyens d’être heureux.

Consommation responsable

Promouvoir une consommation responsable passe par le soutien aux commerces locaux et à l’économie de proximité. En incitant les habitants à acheter localement, il est possible de réduire les émissions de CO2 tout en soutenant l’emploi et la qualité des produits. Des initiatives comme la carte Saint-Pri’YES, proposée par la commune de Saint-Priest, pourraient être étendues à l’échelle nationale, dans chaque ville, facilitant ainsi l’accès à des produits locaux à des prix réduits.

Par ailleurs, il est essentiel de lutter contre le gaspillage alimentaire en sensibilisant à une planification responsable des achats et en soutenant les plateformes de redistribution des invendus.

Il convient également de valoriser les pratiques de consommation sobre et éthique, telles que le troc, acheter en friperie, la réparation d’objets électroménager dans les repair cafés, et l’upcycling pour prolonger la durée de vie des produits. De plus, des plateformes qui commencent à largement se démocratiser aujourd’hui tels que Vinted ou Leboncoin proposent d’acheter d’occasion moins cher et très simplement des vêtements, des jouets, ou encore des appareils électroniques. D’autres secteurs tels que l’alimentaire avec Too Good To Go qui propose de récupérer à des prix réduits les invendus des commerces comme les boulangeries, épiceries etc… peuvent aussi être très bénéfiques.

Éduquer les enfants à aimer la nature et à la respecter,

… en leur faisant faire des activités en lien avec la nature dès leur plus jeune âge, notamment à l’école pour les sensibiliser et leur faire intégrer des valeurs plus écologiques. Ils pourraient, chaque mois, participer à un nettoyage des rues, afin de ramasser les déchets et de leur faire prendre conscience, sur le terrain, des conséquences de la pollution sur la nature. En complément, ils pourraient avoir des cours pour leur apprendre à trier les déchets pour pouvoir recycler.

Agir ensemble pour préserver la nature …

… Car il ne faut pas attendre que le gouvernement agisse à notre place. Il faut apprendre à consommer moins et mieux. On pourrait créer des comités de quartier dans lesquels les citoyens se rejoindraient pour discuter des possibilités d’amélioration dans le domaine écologique à l’échelle du quartier. Au sein de ces comités de quartier, on pourrait dédier des tâches à chaque personne comme par exemple, faire une cagnotte collective pour acheter des biens à partager comme des outils de bricolage, de jardinage, de ménage. Ainsi, on pourrait réduire la surconsommation et favoriser l’achat de produits de bonnes qualités, c’est à dire qui durent dans le temps. Cette pratique, déjà utilisée, notamment dans les kibboutz par les communautés juives, a fait ses preuves!

lundi 27 janvier 2025

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Lycée

Les terminales 6 du lycée Condorcet sont heureux de vous présenter leur 10 propositions pour l’avenir

Lors du festival Mode d’Emploi, qui s’est tenu en novembre, les élèves du lycée Condorcet ont rencontré Corinne Morel Darleux. Ils ont échangé autour de son livre Être heureux avec moins ? (La Martinière Jeunesse, 2023). À la suite de cette rencontre, ils ont réfléchi à dix propositions pour l’avenir, que vous pouvez découvrir ci-dessous.

Consommer utilement

Il serait plus moral de consommer utilement des choses qui nous rendent heureux. Pour cela, il faudrait, avant de changer un objet par exemple, se demander si le remplacement de cet objet est vraiment nécessaire. Par exemple, si l’envie nous vient de remplacer un clavier, il faudrait d’abord se demander si le remplacement est vraiment indispensable ou s’il n’est pas dû à une quelconque influence. Nous pouvons donc faire un “projet pan”, c’est-à-dire consommer l’entièreté des produits que l’on possède avant d’en acheter de nouveaux. Pour mettre en place ce projet il faudrait donc diffuser des messages radiophoniques ou publicitaires (télévision, affiche dans la rue…) et encourager les entreprises à réparer plutôt que de jeter les objets endommagés. Ceci inciterait les citoyens à ne plus jeter directement les objets abîmés et à se tourner davantage vers la réparation. Ceci contribuerait à notre plaisir car les modifications apportées pourraient être plus conformes à nos goûts.

Consommer éthiquement

Afin d’avoir une consommation moralement acceptable, les consommateurs et les citoyens devraient être informés de la provenance de chaque objet (vêtements, objets numériques, nourriture…). Par conséquent, les industriels et producteurs devraient être obligés d’indiquer la provenance de leurs produits ainsi que les conditions de travail de leurs employés. Cela permettrait à la population d’être véritablement consciente des conditions de production de chaque produit, de chaque objet qu’il achète. A ceci pourrait s’ajouter la diffusion de spots télévisés (documentaires montrant les conditions de travail des travailleurs chinois par exemple) afin que les citoyens comprennent l’impact de leurs achats, et mesurent leur participation au maintien d’un système injuste, qui exploite des personnes pour produire en masse et à bas coûts.

Repenser nos désirs

Il est essentiel de repenser ses choix de consommation en se posant la question : « En ai-je vraiment besoin ? » Cette remise en question permet de réfléchir aux conséquences de nos actions, évitant ainsi de consommer sans penser. Il est crucial de ne pas céder aux désirs superficiels, comme ceux encouragés par des techniques marketing telles que les produits en édition limitée ou ceux annoncés comme bientôt “en rupture de stock”. Pour se contrôler, il est préférable d’attendre avant d’acheter, notamment pour des vêtements à la mode ou des nouvelles collections. Par exemple, au lieu d’acheter de nouveaux vêtements, on peut apprendre à les recoudre ou même à coudre ses propres pièces. Pour cela, il serait nécessaire d’instaurer des cours de couture sous forme associative qui bénéficieraient aux familles, enfants et seniors. Une consommation responsable passe également par des choix réfléchis, comme choisir une destination de voyage plus proche pour réduire son empreinte carbone. Les agences de voyages devraient alors indiquer la consommation de CO2 pour chaque vol. Il est donc important de distinguer les désirs essentiels de ceux qui sont superficiels et privilégient des alternatives durables.

 

Créer une institution dédiée à la protection de l’environnement

Des conseils départementaux pourraient être organisés tous les 6 mois avec des citoyens tirés au sort : ils proposeraient une mesure écologique. Ces mesures seraient ensuite proposées par le préfet du département à une seconde assemblée citoyenne (représentative de l’entièreté du territoire français) qui serait mobilisée pour valider une de ces propositions. Ainsi tous les 6 mois, une nouvelle loi ou mesure pourrait être mise en place en France.

Encadrer les débats et discours relatifs au climat 

  1. a) sanctionner (par une amende) une personne qui proclamerait publiquement un discours climato-sceptique et/ou incitant à la haine envers des mouvements écologistes (exemple : l’utilisation du mot « écoterrorisme », « écologie punitive » serait punie) : les fonds récoltés par les amendes seraient reversés à des associations pour le climat.
  2. b) exiger l’intervention de scientifiques (de différents bords politiques) dans les débats médiatisés touchant aux questions environnementales qui seraient encadrés par une institution type Arcom.

 

Mettre en place des interdictions et des taxes 

a)Taxes et interdictions

La mise en place d’interdictions et de taxes auraient pour but de réduire les stratégies commerciales abusives qui poussent à la surconsommation.

  • Ceci impliquerait d’instaurer des taxes sur les entreprises utilisant des publicités agressives et des offres trompeuses incitant à l’achat impulsif. Les sociétés de fast-fashion, comme Temu, Shein, Aliexpress ou encore Amazon, dont le modèle repose sur la production massive à bas coût, seraient également concernées par ces mesures fiscales.
  • De plus, il serait nécessaire de limiter l’impact des plateformes d’e-commerce mondiales en appliquant des taxes douanières plus élevées sur les produits non-essentiels importés (exemple : cosmétiques, accessoires de mode, vêtements).
  • Dans le même temps, il faudrait contraindre les entreprises qui ne respectent pas les normes internationales, telles que celles définies par la COP21, visant à limiter le réchauffement climatique à inférieur à 1,5°C. Chaque entreprise devrait donc mesurer ses émissions de gaz à effet de serre. Si ces émissions dépassent les seuils autorisés, des taxes supplémentaires seraient imposées afin de les restreindre davantage.
  1. b) Subventions

Pour accompagner ces règlements, des subventions devraient être accordées aux entreprises respectant des critères de production éthique, durable et transparente, afin de favoriser un modèle économique plus responsable.

 

Éduquer et sensibiliser : 

Des campagnes d’information devraient également souligner que les relations humaines et les expériences de vie sont plus enrichissantes que les biens matériels. L’éducation joue un rôle fondamental : il conviendrait d’intégrer dans les programmes scolaires des cours sur la simplicité volontaire, des cours de réflexion et d’autonomie. Par exemple, les établissements scolaires pourraient faire intervenir, sur certaines journées, des techniciens qui apprendraient aux élèves à réparer leurs objets du quotidien tels que leurs vélos, ou encore les ordinateurs qui se démocratisent de plus en plus. Ces programmes pourraient inclure des rencontres avec des philosophes comme nous avons pu le faire avec Mme Morel-Darleux qui pratique cela dans la vie de tous les jours, dans le but justement de réfléchir au bonheur et à la satisfaction intérieure, tout en valorisant les autres moyens d’être heureux.

Consommation responsable

Promouvoir une consommation responsable passe par le soutien aux commerces locaux et à l’économie de proximité. En incitant les habitants à acheter localement, il est possible de réduire les émissions de CO2 tout en soutenant l’emploi et la qualité des produits. Des initiatives comme la carte Saint-Pri’YES, proposée par la commune de Saint-Priest, pourraient être étendues à l’échelle nationale, dans chaque ville, facilitant ainsi l’accès à des produits locaux à des prix réduits.

Par ailleurs, il est essentiel de lutter contre le gaspillage alimentaire en sensibilisant à une planification responsable des achats et en soutenant les plateformes de redistribution des invendus.

Il convient également de valoriser les pratiques de consommation sobre et éthique, telles que le troc, acheter en friperie, la réparation d’objets électroménager dans les repair cafés, et l’upcycling pour prolonger la durée de vie des produits. De plus, des plateformes qui commencent à largement se démocratiser aujourd’hui tels que Vinted ou Leboncoin proposent d’acheter d’occasion moins cher et très simplement des vêtements, des jouets, ou encore des appareils électroniques. D’autres secteurs tels que l’alimentaire avec Too Good To Go qui propose de récupérer à des prix réduits les invendus des commerces comme les boulangeries, épiceries etc… peuvent aussi être très bénéfiques.

Éduquer les enfants à aimer la nature et à la respecter,

… en leur faisant faire des activités en lien avec la nature dès leur plus jeune âge, notamment à l’école pour les sensibiliser et leur faire intégrer des valeurs plus écologiques. Ils pourraient, chaque mois, participer à un nettoyage des rues, afin de ramasser les déchets et de leur faire prendre conscience, sur le terrain, des conséquences de la pollution sur la nature. En complément, ils pourraient avoir des cours pour leur apprendre à trier les déchets pour pouvoir recycler.

Agir ensemble pour préserver la nature …

… Car il ne faut pas attendre que le gouvernement agisse à notre place. Il faut apprendre à consommer moins et mieux. On pourrait créer des comités de quartier dans lesquels les citoyens se rejoindraient pour discuter des possibilités d’amélioration dans le domaine écologique à l’échelle du quartier. Au sein de ces comités de quartier, on pourrait dédier des tâches à chaque personne comme par exemple, faire une cagnotte collective pour acheter des biens à partager comme des outils de bricolage, de jardinage, de ménage. Ainsi, on pourrait réduire la surconsommation et favoriser l’achat de produits de bonnes qualités, c’est à dire qui durent dans le temps. Cette pratique, déjà utilisée, notamment dans les kibboutz par les communautés juives, a fait ses preuves!

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