Découvrez le texte produit par Isabelle Clair pour la conversation « Penser en féministe », samedi 15 novembre 2025 au Théâtre de la Croix-Rousse, dans le cadre du festival Mode d’emploi.
(Ré)écouter la conversation ici
« La théorie du « point de vue situé » place la critique féministe à un niveau épistémologique. Quand on parle d’épistémologie, on se pose la question suivante : comment faire pour comprendre et rendre intelligible le réel de la meilleure façon possible ? C’est une question qui se pose dans tous les domaines scientifiques.
La réponse féministe à cette question, c’est qu’on ne peut pas prétendre produire de la bonne science, si on fait comme si la position sociale et notamment le genre des personnes qui produisent des connaissances scientifiques n’avait pas d’effet sur le contenu de ces connaissances ; autrement dit, selon l’épistémologie féministe du « point de vue situé », il revient aux scientifiques de situer de manière active leur point de vue sur le monde à chaque fois qu’ils et elles produisent des connaissances sur le monde. Au fur et à mesure des réflexions sur ce sujet la position sociale s’est également définie par la place qu’on occupe non seulement au regard du genre mais aussi au regard de la norme hétérosexuelle, de la race, de la classe, du validisme, de la domination adulte… »
Découvrez le texte produit par Isabelle Clair pour la conversation « Penser en féministe », samedi 15 novembre 2025 au Théâtre de la Croix-Rousse, dans le cadre du festival Mode d’emploi.
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« La théorie du « point de vue situé » place la critique féministe à un niveau épistémologique. Quand on parle d’épistémologie, on se pose la question suivante : comment faire pour comprendre et rendre intelligible le réel de la meilleure façon possible ? C’est une question qui se pose dans tous les domaines scientifiques.
La réponse féministe à cette question, c’est qu’on ne peut pas prétendre produire de la bonne science, si on fait comme si la position sociale et notamment le genre des personnes qui produisent des connaissances scientifiques n’avait pas d’effet sur le contenu de ces connaissances ; autrement dit, selon l’épistémologie féministe du « point de vue situé », il revient aux scientifiques de situer de manière active leur point de vue sur le monde à chaque fois qu’ils et elles produisent des connaissances sur le monde. Au fur et à mesure des réflexions sur ce sujet la position sociale s’est également définie par la place qu’on occupe non seulement au regard du genre mais aussi au regard de la norme hétérosexuelle, de la race, de la classe, du validisme, de la domination adulte… »