Le mot de Lucie Campos, directrice de la Villa Gillet. Jour 2

Par

Aujourd’hui, troisième texte de la série que nous avons imaginée pour toute cette semaine avec Villa Gillet et le quotidien numérique AOC. C’est notre second texte en provenance de Wuhan, résultat d’une reconversion numérique qui a ouvert d’autres possibles, et en particulier la très bienvenue possibilité d’entendre davantage de voix venant de Chine.

D’habitude, pour un festival en France, faire venir un seul écrivain chinois est un luxe. Cette année, sur l’ensemble des Assises internationales du roman 2020, nous avons l’occasion d’entendre et de lire six voix différentes : après le texte de la médecin Chi Li sur Wuhan dimanche, aujourd’hui un nouveau texte de l’écrivaine Fang Fang également sur Wuhan. Puis à venir encore les écrivaines Zhang Yueran et Mian Mian. Grâce à l’Institut français de Chine, nous entendrons également Li Er et le responsable des librairies indépendantes chinoises Wu Qi.

Toute cette semaine, ce sera chaque soir à 18h un nouveau texte publié sur AOC dans le cadre des Assises internationales du roman 2020. Merci à Sylvain Bourmeau, Cécile Moscovitz, et Raphaël Bourgois avec qui tout cela a pu s’inventer pendant le confinement.

Les Assises internationales du roman 2020 jour 2 à la Villa Gillet et sur France Culture, et Olivia Gesbert reçoit à La Grande Table de France Culture l’avocat et écrivain franco-britannique Philippe Sands. L’incertitude et ses effets sur nos imaginaires politiques interrogés et décortiqués, et des paroles qui sonnent très juste venant d’un Royaume-Uni où l’horizon reste trouble.

Joie des festivals, Philippe Sands répond ainsi en direct à l’écrivain Hisham Matar qui nous parlait lui aussi d’incertitude hier, dans la table ronde d’ouverture réalisée avec Le Monde : « Pour moi c’est beaucoup plus problématique que pour mon ami Hisham Matar. Je crains l’incertitude, j’en ai peur. Ça ferme l’imagination, on craint le pire. Peut-être la conséquence d’être un enfant de réfugié. Dès qu’on sait la direction qu’on prend les choses s’améliorent ».

Pour la table ronde d’ouverture c’est ici : https://www.villagillet.net/…/le-temps-de-lincertitude-ent…/.

Ça continue de se bousculer, au Bar de la littérature monde. Faute d’avoir un vrai bar dans notre vraie Villa Gillet, et quitte à se réimaginer nous en avons imaginé un autre, dans la deuxième Villa du festival: éditeurs, traducteurs, bibliothécaires, auteurs, directeurs de festival, c’est tout un monde du livre qui a répondu à l’appel de la Villa Gillet, relayé par l’INSTITUT FRANÇAIS, le Goethe-Institut et par les instituts français du monde entier. Les espaces virtuels faisant ce qu’ils peuvent pour se substituer aux espaces physiques perdus, vous les retrouverez chaque jour à 16h ou à 19h, au bar de la littérature monde.

Ce soir les équipes de la Bibliothèque municipale de Lyon, l’éditrice Marie-Pierre Gracedieu (Editions Gallimard), l’écrivain chinois Li Er, la journaliste égyptienne Lina Attalah, l’éditrice brésilienne Simone Paulino (Nos), le directeur du festival Mishkenot Sha’ananim Moti Schwartz, et la traductrice et critique polonaise Anna Wasilewska. Merci à eux ! Et merci l’ Institut français d’Égypte, l’Institut français de Chine, l’Institut français d’Israel, l’Institut français Brésil, l’Institut français de Pologne.

Réinventer, retisser des liens, repenser d’autres manières d’inviter au dialogue et au débat. Nombreux sont les festivals qui comme les Assises internationales du roman 2020 et la Villa Gillet ont dû tout réécrire en temps record. En chemin, nous avons croisé nos projets, et cette part d’inconnu que nous avons perdue avec l’impossibilité d’ouvrir nos scènes et nos salles, nous l’avons regagnée dans des alliances nouvelles. Ce soir, la Villa Gillet retransmet l’entretien entre Gael Faye et Itai Anghel, organisé dans le cadre du festival Mishkenot Sha’ananim en partenariat avec l’Institut français d’Israël.